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Origine de Dan Brown

9782253258148-001-TRobert Langdon, le célèbre professeur en symbologie, arrive au musée Guggenheim de Bilbao pour assister à la conférence d’un de ses anciens élèves, Edmond Kirsch. Cet éminent futurologue spécialiste des nouvelles technologies s’apprête à livrer les résultats de ses recherches qui apportent une réponse stupéfiante aux questions fondamentales sur l’origine et l’avenir de l’humanité.

Mais la soirée vire au cauchemar, et les révélations de Kirsch risquent d’être perdues à jamais. Contraint de quitter précipitamment Bilbao, Langdon s’envole pour Barcelone en compagnie d’Ambra Vidal, la directrice du musée. Tous deux vont se lancer en quête du mot de passe qui permettra de dévoiler au monde la découverte de Kirsch.


La Critique de l’Ogre : 4/10

Dan Brown avait fait sensation avec le Da Vinci Code, un livre mêlant habillement religions, complots et énigmes cachées par de grandes figures de l’Histoire dans des oeuvres d’art parmi les plus connues. La recette est simple : une énigme à déchiffrer, souvent dans l’urgence (menace, chasse à l’homme), et un professeur de symbologie, Robert Langdon, qui parvient toujours à voir ce que les autres manquent, à interpréter le plus petit message caché. La recette est connue et éculée : Anges & Démons, Le Symbole Perdu, Inferno… Toujours la même trame, les mêmes ficelles. J’avais déjà senti que les aventures de Langdon s’essoufflaient. Inferno tenait plus du livre d’action, avec une chasse à l’homme perpétuelle, laissant la part belle aux scènes de poursuite plus ou moins habiles. Hélas, Origine marque pour moi un vrai coup d’arrêt à l’histoire de Langdon.

Tout commence avec un faux suspense forcé : dès les premières pages, on nous annonce une révélation susceptible de changer le monde et de détruire toutes les religions. Dans le genre subtil, on repassera, d’autant plus qu’avec Dan Brown, on sait que cette grande révélation n’arrivera que dans les dernières pages. Il tente donc d’accrocher le lecteur avec un procédé grossier, et que l’on pressent survendu. Il est impossible d’imaginer une quelconque révélation pouvant avoir un tel impact. Et en effet, la « grande révélation » tombe à plat.

La trame générale est ennuyeuse et d’une lenteur affligeante. Le scénario se résume en deux phrases. Un futurologue est tué alors qu’il s’apprête à faire une révélation qui s’annonce révolutionnaire. Langdon doit retrouver un poème qui sert de mot de passe pour déverrouiller l’ordinateur sur lequel la présentation filmée est enregistrée pour la diffuser au monde entier. Pour les rebondissements, là encore, on ira chercher ailleurs. Il y a bien quelques histoires annexes : celle du tueur et du commanditaire, celle de la Guardia Réal ou de la police. Mais aucune n’est digne d’intérêt, et il est impossible de s’attacher aux personnages tant leur profondeur est faible.

Ambra Vidal, qui est censée accompagner Landgon dans son aventure, n’est pas mal écrite, mais il est possible de parler du livre sans la mentionner tant elle est reléguée au rang de faire valoir. Aucune description de son personnage à part « beauté », comme si simplement dire qu’une personne était belle suffisait à la caractériser. On ne ressent rien, elle n’aide que très peu, elle est plus là comme un réceptacle pour que Langdon puisse évoquer son génie et ses idées.

Une révélation qui tombe à plat et très convenue, un récit pauvre en profondeur, des rebondissements inintéressants… Origine est à éviter, Dan Brown tombe de plus en plus dans la facilité. Je le déconseille fortement.

 

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