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Casino Royale de Ian Fleming (007)

414eHKCnnML._SX320_BO1,204,203,200_Tout commence par une étourdissante partie de baccara. Le Chiffre, mystérieux et puissant agent au service des Russes, joue au casino de Royale-les-eaux pour financer ses sinistres projets. Mais un adversaire aux nerfs d’acier vient s’asseoir en face de lui. Son nom est Bond. James Bond.
Mais cette partie endiablée n’est que la première épreuve. L’agent secret va devoir déployer toute son habileté et son courage pour mettre fin aux machinations des ennemis du monde libre.
A moins qu’une épreuve plus diabolique que toutes les autres n’ait raison de lui : l’amour…


La Critique de l’Ogre : 8/10

Si James Bond est aujourd’hui plus connu pour ses films que pour ses aventures littéraires, il n’en demeure pas moins qu’il est né sur le papier, sous la plume de Ian Fleming. Sa première aventure a d’ailleurs directement inspiré le reboot de la série de films avec Daniel Craig. L’Ogre continue sur sa lancée de lecture des grands livres du XXème siècle ayant inspiré des films avec ce Casino Royale. James Bond est-il aussi bon au cinéma qu’en roman ?

Première chose marquante : Ian Fleming a un sens du suspens et sait animer une histoire. Pour les connaisseurs du film Casino Royale, vous retrouverez dans ce roman la plupart des scènes les plus intenses : une partie au Casino (Le baccara remplace ici le poker) pour plumer un banquier mafieux d’envergure internationale (Le Chiffre), une séance de torture – très – douloureuse, un agent secret et une idylle avortée… Histoire prenante, rythmée, Casino Royale embarque avec une trame peu classique, grande force de ce roman.

Les personnages sont finement écrits et s’articulent à la perfection. D’un côté, un Bond macho à souhait – plus que dans les films, oui, c’est possible – implacable face au danger. Il est d’ailleurs plus cruel et brutal que ses incarnations cinématographiques. En cela, Daniel Craig est sans doute celui dont l’interprétation se rapproche le plus de l’agent secret imaginé par Ian Flemming.
De l’autre, un Le Chiffre terrifiant par la menace constante qu’il laisse planer, qui prend encore en intensité lorsqu’il capture Bond. Au milieu, Vesper et son aura mystique et mystérieuse. Une présence vaporeuse qui saupoudre le doute. Manipulée, manipulatrice, amoureuse, intéressée… ? Un personnage ambivalent qui relance constamment le récit.

Casino Royale a été écrit dans les années 50. L’écriture en est un témoignage. Un peu vieillotte et académique, certes, mais efficace. Terriblement efficace. C’est direct, rythmé, l’histoire avance à cent à l’heure avec ses pauses bienvenues. Fleming ne s’attarde que sur les détails utiles. Il ne se perd pas en digressions, il lâche, par-ci, par-là, les éléments de son récit qui, plus tard, lui serviront dans une histoire organisée qui sait se construire.

Mettre le nez dans les aventures littéraires de James Bond, découvrir ses origines, sa première aventure, son histoire avec Vesper et Le Chiffre… C’est un régal. Je ne peux que vous conseiller de vous y jeter.

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