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Aucun Homme Ni Dieu de William Giraldi

Aucun_Homme_Ni_DieuLe premier enfant disparut alors qu’il tirait sa luge sur les hauteurs du village. Sans un bruit – nul cri, d’homme
ou de loup, pour témoin.» Quand Russell Core arrive dans le village de Keelut, la lettre de Medora Slone soigneusement pliée dans la poche de sa veste, il se sent épié. Dans la cabane des Slone, il écoute l’histoire de Medora : les loups descendus des collines, la disparition de son fils unique, la rage et l’impuissance. Aux premières lueurs de l’aube, Core s’enfonce dans la toundra glacée à la poursuite de la meute.


La Critique de l’Ogre : 7/10

Aucun Homme Ni Dieu est un roman qui nous plonge en plein cœur d’un monde méconnu, celui du Grand Nord, de l’Alaska, de la nature violente et implacable où pour l’Homme, vivre devient synonyme de survivre et où la moindre erreur peut se révéler fatale. Plus que jamais, ce livre nous rappelle l’importance de rester humble face à la nature et sa puissance.

William Giraldi nous livre ici une histoire à la narration surprenante qui n’a de cesse de prendre des virages à cent quatre-vingts degrés, que ce soit au niveau de ses rebondissements que des personnages que l’on suit. Il n’y a pas vraiment de héros ou d’antihéros, mais simplement un point de départ, un événement, et ce sont les répercussions chez chaque protagoniste qui nous sont contées et qui constituent le centre du livre. Sans que l’histoire ne soit vraiment révolutionnaire, elle a le mérite de prendre sans arrêt le lecteur à contre-pied, nous tenant ainsi en haleine durant l’intégralité des 300 pages. Difficile de voir où Giraldi veut nous emmener, chaque chapitre pouvant faire basculer l’intrigue, et cela rend la lecture passionnante.

Le style de l’auteur est plutôt fluide, rythmé et posé. Sans trop de descriptions, il réussit à décrire à la perfection l’atmosphère pouvant régner dans ces pays froids du Grand Nord : la solitude, l’isolement, les conditions extrêmes… Un champ lexical très précis est employé et nous berce dans une espèce de poésie brutale à l’image des contrastes de ces régions difficiles. D’autant plus que le livre est généralement bien documenté pour une immersion totale.

J’ai tout de même eu une légère déconvenue sur la fin du roman en ce qui concerne l’histoire de la famille Slone. Trouble et quelque peu malsaine, elle se construit au cours du roman, mais manque au final un peu de profondeur. La fin tombe en effet un peu rapidement, sans s’appesantir sur le cœur mais aussi et surtout sur le « pourquoi » de leur histoire. Thème pourtant central, car grandement lié à la région rude dans laquelle ils ont vécue. Je pense sincèrement que ce roman aurait gagné en profondeur à pousser un peu plus loin cet aspect.

Un roman immersif surprenant qui ne cesse de prendre le lecteur à contre-pied… Une très bonne surprise.

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