La Critique de l’Ogre : 4/10
Le problème de proposer un roman basé sur un univers existant comme celui de Doctor Who est que la marge de manœuvre de l’auteur est plus que restreinte : les personnages et leur caractère sont déjà dessinés, l’univers et la mythologie est déjà sur pied, et aussi et surtout, l’histoire doit respecter le cours des événements de la série ou des films principaux. La conséquence ? La situation entre le début et la fin du roman doit donc être exactement la même, l’histoire ne doit pas influencer la trame générale des événements pour ainsi s’inscrire dans l’univers utilisé. Un stand-alone, en somme, mais vraiment bien, bien « alone ».
J’adore Stephen Baxter. Il a déjà écrit de très nombreux livres, dont certains sont d’une imagination débordante (je conseille le Cycle des Univers Multiples, très bon !). Mais dans ce roman sur l’univers de Doctor Who, il est malheureusement tombé dans tous les travers cités ci-dessus. Résultat des courses : on se contente de suivre l’histoire, les personnages n’ont aucune profondeur (on se contente d’analyser leurs faits et gestes et de décrire leur comportement et leurs actions), l’histoire n’apporte rien du tout, et la trame du livre n’est qu’une succession de scènes confuses.
Le synopsis était pourtant prometteur, essayant de nous vendre que les anneaux de Saturne sont en réalité bien plus que de simples débris. Au début, on a envie de savoir où cette histoire va nous emmener (d’autant plus qu’avec Doctor Who, tout est possible !). Mais non : on se contente de suivre une histoire bourrée d’action (beaucoup trop), qui est parfois incompréhensible, et souvent ennuyeuse. C’est un enchaînement de course-poursuites sans fin dont j’ai sincèrement peiné pour arriver en voir le bout (j’ai failli lâcher à plusieurs reprises).
Bref, un moment d’égarement pour cet auteur, un moment d’égarement pour le lecteur, et vu l’intérêt de l’histoire, un moment d’égarement pour le Docteur et ses compagnons.