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Janus d’Alastair Reynolds

En 2057, Janus, une lune de Saturne, quitte soudain son orbite. Unique vaisseau aux alentours, le Rockhopper, propriété d’une compagnie minière qui exploite la glace des comètes, est le seul véhicule spatial capable d’intercepter le satellite avant qu’il ne quitte définitivement le système solaire. En acceptant d’interrompre sa mission de routine pour effectuer une courte exploration de Janus, le capitaine Bella Lind et son équipage s’embarquent dans une aventure qui mettra à rude épreuve leur cohésion. Car, en réalité, Janus n’est pas une lune, mais un artefact extraterrestre qui leur réserve bien des surprises…

 

La Critique de l’Ogre : 8/10

Avec Alastair Reynolds, il est toujours difficile de savoir jusqu’où le lecteur va être emmené. Avec ses 500 pages, Janus en est peut-être l’exemple le plus frappant. Une fois le «pitch» de l’histoire mis en place – l’équipage du Rockhopper, ces «pousseurs de glace», pourchassant un satellite de Saturne qui s’avère être bien plus qu’un simple caillou – nous plongeons avec les héros dans une plongée vertigineuse vers l’inconnu. L’histoire est certes, quelque peu linéaire, mais n’en demeure pas moins pleine de surprises et accrocheuse, allant crescendo tout au long du roman. Tout devient de plus en plus grand, énorme… galactique !

Car c’est bien en ceci que la vraie qualité de Janus réside : son histoire. Bien ficelée, captivante, emmenant le lecteur toujours plus loin… Ce livre se révèle être un réel page-turner. On se surprend à les enchaîner les unes après les autres, avec une envie irrépressible d’arriver au bout et de découvrir la fin qu’Alastair Reynolds nous réserve. Il revisite ici tous les genres de la SF dans un ordre cohérent. Janus commence comme un roman d’Anticipation, puis passe par la catégorie Hard SF, pour finir comme un Space Opera gigantesque, à la limite de l’ésotérique. Et malgré la complexité des notions scientifiques sous-jacentes, Reynolds arrive à expliquer avec une facilité déconcertante tous les concepts servant de base à son histoire.

Certains critiqueront peut-être une profondeur psychologique un peu légère, un manque de travail sur les personnages et sur leurs relations. Mais est-ce vraiment ce que l’on recherche dans ce genre de lecture ? Les personnages restent très crédibles, avec des personnalités marquées, et qui avancent et évoluent de manière logique avec l’histoire… Et quelle histoire !

La première partie du livre est peut-être en deçà du reste : intrigues politiques, enjeux humains, doutes quant à la poursuite de Janus… La vie à bord du vaisseau et les tensions liées à la décision de poursuivre Janus dans les confits de l’univers nous sont comptées comme si nous étions un membre du vaisseau, nous incitant à prendre position pour tel ou tel camp, mais apportant aussi quelques longueurs.

Je pense que je rangerais tout de même Janus dans la catégorie de mes romans de Science-fiction préférés. Plein de surprises, inattendu, captivant, faisant preuve d’une imagination aux proportions galactiques, ce livre est à conseiller à tout amateur de science-fiction désireux de plonger dans une histoire dont il se rappellera pendant longtemps.

 

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